Les grands courants de la pensée économique résumé pdf

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L’économie politique en tant que science autonome de la philosophie ne date que de 1776, avec la publication de « Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations » de l’Écossais Adam Smith. Cet événement coïncide avec le début de la première révolution industrielle. Mais le premier livre consacré à l’économie de manière spécifique semble être l’Économique (Oikonomikos) du philosophe Grec Xénophon (430-355 avant J.C). Nous allons rappeler brièvement les principales pensées développées avant 1776 avant de présenter les courants modernes et contemporains. L’accent sera mis sur les courants développés depuis le 15ème siècle.

Les grands courants de la pensée économique résumé pdf

1. Les courants préclassiques : le mercantiliste et la physiocratie

a. La doctrine mercantiliste

La pensée mercantiliste a concerné l’ensemble des pays d’Europe durant une longue période de trois siècles (15ème, 16ème et 17ème siècle). C’est peut-être la pensée économique la plus riche, la plus complexe et aussi la plus diverse. C’est aussi une pensée qui ne peut, contrairement à la pensée physiocrate et la pensée classique, être appréhendée en tant que système.

Mirabeau est le premier auteur qui a parlé de la pensée mercantiliste (1450-1750) c’est-à-dire du commerce extérieur. M. Blang écrit : « les mercantilistes ne s’accordent si sur les principes, ni sur des outils d’analyse communs », c’est-à-dire que pour un même concept, on peut avoir des définitions différentes. La richesse c’est l’accumulation des métaux précieux (or et argent). Selon d’autres, la richesse peut signifier une importante quantité de biens utiles. C’est pourquoi on distingue plusieurs formes de mercantilisme :

  • Le bullionisme ou chrysohédonisme (Espagne et Italie) qui considère que la richesse et la puissance d’une nation peuvent être sauvegardées en prohibant les sorties de lingots (bullions) d’or.
  • Le mercantilisme industrialiste ou Colbertiste (France) qui recommande le développement des manufactures nationales et la protection étatique pour parvenir à l’enrichissement de la nation à travers notamment l’instauration des droits de douane.
  • Le mercantilisme mercantile ou commercial (Angleterre) qui insiste que le rôle du commerce maritime comme source d’enrichissement de la nation, d’où la nécessité de disposer d’une flotte navale nationale.
  • Le caméralisme (Allemagne et Autriche) qui met l’accent sur le rôle des finances publiques dans le développement économique et sur la manière de répartir et d’utiliser les gains de la croissance économique.

Ces différentes formes apparurent dans différents pays mais malgré cette diversité, on peut tirer des traits communs de la pensée mercantiliste. Il s’agit :

Du productivisme : la productivité trouve son origine soit dans le développement du commerce extérieur ou de l’industrie. L’agriculture est une activité secondaire.

Du populationnisme : une population nombreuse permet d’une part de disposer d’une main d’œuvre abondante et donc d’abondante et donc d’abaisser les salaires. Ensuite, elle permet la constitution d’une armée forte dans un contexte qui oblige chaque pays à défendre ses frontières.

De l’interventionnisme étatique : l’initiative privée devrait se conformer à la politique économique tracée par l’État dont le rôle consiste à enrichir la nation et à renforcer son pouvoir.

b. La pensée physiocratique (Les grands courants de la pensée économique résumé pdf)

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François Quesnay

Elle s’est développée en France au cours de la 2ème moitié du 18ème siècle (1750-1776). La physiocratie signifie le gouvernement de la nature. On parlait d’abord des « Économistes » mais on commence à parler des physiocrates avec François Quesnay (chef de file de l’école) qui publie « le tableau économique » en 1758. Celui-ci décrit les mécanismes de production, de circulation et d’utilisation de la richesse créée au sein d’une économie.

Pour les physiocrates, « la richesse matérielle est définie comme la quantité de biens nécessaires à la vie de l’homme. Elle ne peut être réalisée que grâce à la terre ».

La terre est le seul élément productif, la monnaie est un simple instrument de circulation de la richesse. Celle -ci correspond au produit agricole agrégé. La richesse d’une nation provient de son agriculture et non du commerce et de l’industrie. La pensée physiocratique justifie le libéralisme en se basant sur l’existence d’un ordre naturel.

2. La pensée classique

La science économique dite moderne commence avec la publication de la richesse des nations par Adam Smith (1723-1790). Les auteurs qui se réclameront des idées d’Adam Smith seront considérés comme classiques. Le qualificatif signifie que les notions présentées par cet auteur sont fondamentales. Le courant classique est aussi une vision du monde qui se caractérise par l’individualisme et le libéralisme.

On distingue un grand nombre d’auteurs dans ce courant mains nous nous intéresserons plus aux principaux dont Adam Smith, David Ricardo et Jean Baptise Say.

Adam Smith (1723-1790)

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Adam Smith

L’originalité de l’apport de Smith réside dans trois idées principales :

  • Le travail et le travail seul est la source de la richesse des nations. Il y a création de valeur, de richesse, dès que du travail est mis en cause aboutissant à la création de biens.
  • La division du travail améliore l’efficacité du travail. Elle conduit à la spécialisation et augmente la productivité du travail c’est-à-dire le rapport entre la production et la quantité de travail nécessaire pour obtenir cette production.
  • Le marché concilie intérêt particulier et intérêt général grâce à une « main invisible ». L’intérêt général correspond à la somme des intérêts individuels. Les individus sont guidés par une « main invisible » qui les fait contribuer au bien-être général tout en poursuivant leur intérêt personnel. Il faut laisser une liberté totale aux activités individuelles. À l’opposé des mercantilistes, Smith défend le principe du « libéralisme économique » ou du « laissez-faire ».

David Ricardo (1772-1823)

Auteur de « Principes de l’Économie Politique et de l’Impôt » (1817) dont lequel il expose ses théories de la valeur-travail, de la valeur d’échanges et de la répartition.

  • La théorie de la valeur-travail

Pour Ricardo, la valeur des biens tient compte du travail immédiat appliqué à la production (travail direct) te du travail consacré aux outils et aux machines qui servent à fabriquer ces biens (travail indirect). La valeur d’échange est égale à la quantité de travail (direct et indirect) incorporé dans les biens.

Il distingue d’une part, la valeur d’usage qui correspond à l’utilité d’un bien et d’autre part, la valeur d’échange qui exprime la faculté qu’a un bien, pour celui qui le possède, d’acheter d’autres biens.

Néanmoins, pour qu’un bien ait de la valeur, il ne suffit pas qu’il soit utile. Il faut encore que ce bien soit rare et nécessite une quantité de travail pour l’obtenir.

  • La théorie de la rente et de la répartition

Elle constitue le fondement de la théorie marginaliste et étudie les lois qui règlent la distribution du produit de la terre entre les 3 classes détentrices de 3 types de revenus :

*Propriétaires terriens qui bénéficient de la rente foncière pour avoir le droit d’exploiter le sol

*Entrepreneurs qui bénéficient du profit résultant de l’emploi du capital engagé

*Travailleurs rémunérés par un salaire en contrepartie de leur force de travail

Jean Baptiste Say (1767-1832)

Auteur de « Traité d’économie politique » en 1803 où il développe sa loi de débouchés. Cette loi stipule que l’offre crée sa propre demande. Ainsi chaque produit réalisé sur le marché a donné lieu au préalable à la distribution de revenus aux agents économiques qui ont contribué à sa production. Tout marchandise, a donc sur le marché sa contrepartie monétaire. Cette contrepartie servira à acheter d’autres marchandises. La demande égalise ainsi l’offre.

En définitive, la pensée classique repose sur trois idées principales à savoir l’individualisme des agents économiques et la libre entreprise, le libéralisme économique et l’existence d’un équilibre permanent.

3. Le courant marxiste (Les grands courants de la pensée économique résumé pdf)

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Karl Marx

La théorie économique de Karl Marx (1818-1883) a largement bénéficié de l’apport des économistes classiques. Elle s’est toutefois développée dans un contexte économique et philosophique très différent. Le 19ème siècle est caractérisé par un capitalisme industriel impliquant des conditions de travail particulièrement pénibles (12 à 16h de travail journalier) et une exploitation sans précédent de la force de travail pour maximiser le taux de profit.

L’œuvre de Karl Marx « Le Capital » (1867) est au service d’un projet politique visant à substituer un ordre social et économique nouveau − le socialisme − au système capitaliste miné par des contradictions infranchissables.

La pensée marxiste s’appuie sur un certain nombre d’idées de base :

  • La valeur travail : la valeur d’échange d’un bien est égale à la quantité moyenne de travail généralement nécessaire pour le produire.

Exemple : si la fabrication d’un bien nécessite 10h de travail et si 1 h de travail vaut 20 €, alors la valeur du bien sera de 200 €.

  • La valeur de la force de travail correspond à la quantité de travail nécessaire à la subsistance et à la reproduction du travailleur.

Exemple : si le coût d’entretien du travailleur pour 10h de travail correspond à l’équivalent de 8h de travail, le travailleur recevra un salaire de 160 €.

  • La plus-value (PL) correspond au travail non payé qui accaparé par el capitaliste puisque celui-ci ne paie pas la force de travail à sa valeur sur le marché.

Dans notre exemple, la PL = 200 € − 160 € = 40 €

Le travailleur offre gratuitement 2h de travail. Il est « exploité de 2 heures » selon Marx.

  • Le profit exprime le revenu que le capitaliste tire de la propriété de son entreprise. Le capital est utilisé sous 2 formes : le capital constant, C (machines, bâtiments, Matières Premières) et le capital variable, V (force de travail)

La valeur des marchandises (M) s’exprime par l’équation suivante M = C + V + PL

  • Le taux de plus-value : PL/V

Dans notre exemple, le taux de PL = 40/160 = 25% qui mesure le degré d’exploitation des travailleurs. Il s’accroit de plusieurs façons :

*la prolongation de la journée du travail (PL absolue), si 12 h, PL = 240 − 160 = 80 et donc le Taux PL/V = 80/160 = 50%.

*l’accélération des cadences ou du rythme du travail.

*le progrès technique (PL relative) qui diminue le temps de travail nécessaire à la production des biens qui assurent la subsistance des ouvriers.

En effet, si les coûts d’entretien du travailleur passant de 8 à 6 heures, l’ouvrier recevra un salaire de 120 €, la PL = 200 − 120 = 80 € et le taux de PL = 80/120 = 67%.

  • Le taux de profit : Pl/(C+V)

Pour que ce taux augmente, le capitaliste doit investir le profit dégagé pendant chaque processus de production, d’où une paupérisation relative du prolétariat (appauvrissement au profit des capitalistes) et une accumulation du capital.

*Modification de la composition organique du capital : C/V

Le PL relative augmente si C augmente à un degré plus élevé que V, C/V augmente sous l’effet de la concurrence.

Or le Taux de profit = PL/(C+V) = (PL/V)/((C+V)/V)

Donc Taux de profit = (PL/V)/((C/V)+1)

Le taux de profit dépend de PL/V et de la composition organique du capital C/V

*La loi de la baisse tendancielle du taux de profit

Le Taux de profit (TP) = (PL/V)/((C/V)+1)

Le taux de PL tend vers une limite constante, C/V augmente par contre, et donc le taux de profit baisse.

*La théorie des crises

Dans l’analyse marxiste, la crise du système capitaliste est à la fois une crise de l’offre et de la demande.

*l’offre

Pour compenser la baisse du taux de profit, les capitalistes tentent d’augmenter les quantités vendues. Comme tous les capitalistes agissent de la même façon, il en résulte une crise de surproduction.

*la demande

Pour contrecarrer la baisse du taux de profit, les capitalistes cherchent à augmenter leur plus-value. Cette augmentation passe par une exploitation accrue des ouvriers dont les salaires perçus sont déjà inférieurs à la valeur des biens produits. La baisse du pouvoir d’achat conjuguée à une augmentation du chômage en raison du progrès technologiques entraînent une crise des débouchés.

La crise est ensuite alimentée par un blocage de l’investissement ce qui bloque le cycle du capital. Surproduction et baisse de consommation d’un côté, et blocage de l’investissement de l’autre : c’est cette contradiction fondamentale pour le capitalisme, qui risque d’assurer la transition vers le socialisme qui se base sur la propriété collective des moyens de production pour éviter les écueils du progrès technologique.

5. Le courant néo-classique

Apparu dans le dernier tiers du 19ème siècle, il constitue le prolongement du courant classique en ce qui concerne les principes du libéralisme et de la propriété privée. Il se distingue toutefois de celui-ci en centrant l’analyse sur les comportements économiques des individus et leurs choix. Ils renonceront pour cela, à raisonner sur la valeur travail pour lui de la valeur utilité. Pour eux, la valeur est fonction de l’utilité de la dernière unité disponible d’un bien appelée utilité marginale ce qui suppose une affectation optimale des ressources rares.

Les principales écoles de pensée marginaliste sont :

L’école de Lausanne avec le Français Léon Walras (1834-1910) célèbre par sa construction de « l’équilibre général » en situation de concurrence pure et parfaite.

L’école de Cambridge avec Alfred Marshall (1842-1924) et ses analyses monétaires sur l’intérêt.

L’école de Vienne avec Carl Menger (1840-1921) qui a formulé la théorie de l’utilité marginale.

La valeur utilité

L’utilité d’un bien est définie comme la satisfaction qu’un agent retire de la consommation d’un bien ou d’un service. La valeur d’un bien, son prix, dépend de la satisfaction qu’il procure et de sa rareté. Plus un bien est disponible, plus son utilité décroit et donc da valeur baisse.

La valeur de toute unité de ce bien est alors considérée comme égale à l’utilité de la dernière unité de ce bien (utilité marginale).

L’approche micro-économique

Cherche à répondre à la question cruciale de la maximisation de la satisfaction des individus sous la contrainte de la rareté des ressources disponibles. Le consommateur rationnel maximise son utilité sous contrainte de son revenu. Le producteur maximise sa satisfaction compte tenu des contraintes liées aux techniques de production et le gouvernement maximise le bien-être social sous contrainte du budget.

L’équilibre général

Au niveau de chaque individu, consommateur ou producteur

L’équilibre suppose une rencontre entre les décisions des producteurs et des consommateurs matérialisées par l’offre et la demande sur chaque marché particulier. Le producteur a différentes possibilités de production compte tenu de ses moyens technologiques. De même le consommateur a une échelle de préférences en matière de consommation compte tenu de son revenu.

Au niveau de chaque marché

Le prix d’équilibre est celui qui égalise l’offre et la demande en situation de concurrence pure et parfaite. Il est réalisé lorsque les forces qui font modifier les prix sont au repos.

Les relations d’influence entre marchés peuvent être illustrées par un progrès technique dans l’extraction du pétrole qui implique une baisse du prix du pétrole, une baisse du coût de transport des marchandises et donc de leur coût de production, ce qui implique une baisse des salaires.

6. Le courant Keynésien

John Maynard Keynes

Ce courant qui s’est développé à partir de 1930, représente un ensemble de théories et de politiques économiques, rattachées à l’économiste Anglais John Maynard Keynes (1883-1946). Celui-ci a écrit de nombreux ouvrages dont le plus célèbre est « Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie » paru en 1936.

La pensée Keynésienne conteste certains principes de base de l’analyse classique et néo-classique. Keynes, impressionné par le fléau du chômage qui sévit en Angleterre dans l’entre-deux-guerres, place son raisonnement dans un cadre macro-économique et dynamique.

L’idée centrale de son œuvre est que le jeu des mécanismes économiques tend vers un équilibre, mais cet équilibre n’est pas comme le soutiennent les classiques et les néo-classiques, un équilibre de plein emploi des facteurs de production, mais un équilibre de sous-emploi de ces facteurs.

Critique de la loi des débouchés de Jean Baptiste Say

Pour les classiques le déséquilibre de l’économie ne peut être que momentané. L’offre crée sa propre demande. Le chômage ne peut être que volontaire (riches, oisifs, fainéants, etc.)

Pour Keynes, Jean Baptiste Say fait abstraction de la thésaurisation monétaire qui correspond économiquement à une quantité de marchandises bloquées sur le marché. L’offre étant supérieure à la demande, il est nécessaire de baisser la production et l’emploi et donc apparition d’un chômage involontaire.

L’équilibre est un équilibre macro-économique de sous-emploi

Pour Keynes, le volume de production ne dépend pas des moyens de paiement distribués mais plutôt des anticipations des entrepreneurs sur le niveau de la demande effective qui détermine les investissements.

L’acte d’investir est indépendant de l’acte d’épargner (le taux d’intérêt égalise l’offre et la demande effective des capitaux pour les classiques). L’entrepreneur continue d’investir jusqu’au moment où le rendement brut du capital baisse au point d’égaliser le taux d’intérêt. L’épargne représente le solde du revenu après consommation.

Les répercussions de l’analyse Keynésienne

L’État doit intervenir dans l’activité économique à travers :

L’instrument budgétaire : recours au déficit budgétaire pour relancer la demande en finançant de grands travaux.

L’instrument monétaire : accroitre la masse monétaire pour diminuer les taux d’intérêt et relancer la production.

L’instrument fiscal : en vue d’une meilleure répartition du revenu national qui assure l’équité sociale.

Les années 70 vont être caractérisées par un phénomène nouveau, celui de la stagflation (inflation plus chômage élevés) et qui a remis en cause les politiques Keynésiennes. Désormais, lorsqu’on cherchait à stimuler la demande pour limiter le chômage, l’inflation s’accélérait. À l’inverse, lorsqu’on cherchait à limier la demande pour contrecarrer l’inflation, le chômage s’accentuait.

Conclusion

En conclusion, l’étude des grands courants de la pensée économique nous offre une perspective riche sur l’évolution de la discipline au fil des siècles. Chaque courant a apporté sa vision unique de la manière dont l’économie fonctionne et la manière dont elle devrait être gérée.

Ainsi, la pensée économique continue d’être une source d’inspiration et de réflexion pour les générations futures, et son exploration demeure essentielle pour façonner un avenir économique prometteur pour tous.

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Ayoub Matioui

Économiste de formation et professeur d'économie ; avec l'aide de mon équipe, nous aidons les étudiants et élèves en difficulté concernant la compréhension des cours entretenus en classes. Aussi, nous mettons en place une stratégie d'orientation pour les étudiants souhaitant développer leurs connaissances acquises et voulant se projeter dans le monde de la communication et de l'information.

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