La politique monétaire : introduction. (Sciences économiques)
La politique monétaire : introduction
« La politique monétaire désigne l’ensemble des moyens mis en place pour contrôler la croissance monétaire au niveau d’un pays ou d’un ensemble de pays ayant la même monnaie ».
À travers la politique monétaire, les autorités monétaires (banque centrale) cherchent donc à contrôler la croissance de la masse monétaire de façon à assurer une bonne adéquation entre la quantité de monnaie en circulation (MV) et les besoins des agents économiques (PIB).
« La quantité de monnaie en circulation dans une économie ne doit être ni trop faible car les agents économiques seront obligés de limiter leurs activités économiques (consommation, production, investissement), ni trop abondante car elle mettrait à la disposition de ces mêmes agents un pouvoir d’achat bien supérieur à la quantité de biens disponibles, ce qui pourrait provoquer une hausse des prix ».
Une stratégie de politique monétaire est l’articulation cohérente d’un objectif final, d’un objectif intermédiaire, et de plusieurs instruments.
Les objectifs de tout politique économique sont :
- la croissance,
- le plein emploi,
- la stabilité des prix
- et l’équilibre extérieur (pas de déficit structurel).
C’est la recherche du fameux « carré magique »
La politique monétaire, à l’instar de la politique budgétaire représente l’in des principaux instruments de la politique économique et contribue à la réalisation de ces objectifs finals. Ces différentes objectifs sont tous souhaitables mais difficiles à atteindre ensemble et en même temps.
Il faut donc choisir entre ces objectifs :
- Dans les années 60, l’objectif était plutôt la croissance économique. La politique monétaire était donc plus laxiste par rapport à l’objectif se stabilité des prix.
- Mais peu à peu, les taux d’inflation ont augmenté pour passé à deux chiffres à la fin des années 70.
- À partir du début des années 80, c’est l’objectif de stabilité des prix qui est devenu prioritaire pour un grand nombre de banques centrales (taux d’inflation légèrement inférieur à 2%). Ce recentrage de la politique monétaire sur un objectif prioritaire découle à la fois de considérations empiriques (résultats des politiques monétaires expansionnistes menées par le passé) et théoriques (Ecole monétariste).
En effet, la plupart des politiques monétaires expansionnistes menées par le passé dans plusieurs pays se sont soldées par des résultats décevants tant au niveau de l’emploi, de la croissance, de l’équilibre extérieur que de l’inflation.
Sur le plan théorique, l’affectation à la politique monétaire d’un objectif prioritaire de stabilité des prix trouve son origine dans les thèses monétaristes, qui ont été adoptées par plusieurs pays industrialisés dans les années 80 (Grande Bretagne, Etats-Unis), et qui avancent que la monnaie est neutre sur le long terme, et que toute variation de la quantité de monnaie n’a d’impact que sur le niveau général des prix: (« l’inflation est toujours et partout un phénomène monétaire », Milton Friedman).
Toutefois, la politique monétaire peut-être utilisée, en coordination avec d’autres politiques (budgétaire …), surtout dans le cas de baisse passagère de l’activité économique pour contribuer à la réalisation des autres objectifs de la politique économique générale à condition que cela ne se fasse pas au détriment de l’objectif prioritaire de stabilité des prix.
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