Les nombres complexes 2 bac cours. C’est un cours complet sur les nombres complexes (2ème année Bac / Terminale)
1. Introduction (Les nombres complexes 2 bac cours)
- Résolution dans ℕ de l’équation x +7 = 6.
Cette équation n’a pas de solution, mais en créant les entiers relatifs, on obtient alors x = −1.
- Résolution dans ℤ de l’équation 3x = 1 .
Cette équation n’a pas de solution, mais en créant les nombres rationnels, on obtient x = 1/3.
- Résolution dans ℚ de l’équation x2 = 2.
Cette équation n’a pas de solution, mais en créant les nombres réels, on obtient x = √2 ou x = −√2.
- Résolution dans ℝ de l’équation x2 +1 = 0.
Cette équation n’a pas de solution dans ℝ donc on va construire un ensemble plus grand que l’on appelle ℂ (complexe) dont l’élément principal ajouté est le nombre i tel que i2 = −1. On obtient donc comme solution x = i et x = −i.
2. L’ensemble des nombres complexes (Les nombres complexes 2 bac cours)
2.1 Définition et vocabulaire
Définition 1 Il existe un ensemble noté ℂ, contenant l’ensemble ℝ, tel que
- L’ensemble ℂ possède un nombre noté i tel que : i2 = −1.
- L’ensemble ℂ est l’ensemble des nombres z de la forme :
z = a + ib
Le nombre réel a s’appelle la partie réelle de z notée : Re (z).
Le nombre réel b s’appelle la partie imaginaire de z notée : Im(z).
Cette forme z = a + ib est appelée forme algébrique.
Vocabulaire
Si Im(z) = 0 le nombre complexe z est réel. Si Re(z) = 0 le nombre complexe est dit imaginaire pur.
2.2 Égalité de deux nombre complexes (Les nombres complexes 2 bac cours)
Propriété 2
On considère les nombres complexes z = a + ib et z’ = a’ + ib’.
z = z’ ⇔ Re(z) = Re(z’) et Im(z) = Im(z’)
a + ib = a’ + ib’ ⇔ a = a’ et b = b’
2.3 Les opérations sur les nombres complexes (Les nombres complexes 2 bac cours)
Propriété 3
On considère les nombres complexes z = a + ib et z′ = a′+ib′.
- La somme : z + z′ est définie par :
z + z′ = (a + ib) + (a′ + ib′) = (a + a′) + i(b + b′)
- Le produit : z × z′ est définie par :
z.z′ = (a + ib).(a′ + ib′) = (aa′ − bb′) + i(ab′ + a′b)
- Inverse d’un nombre complexe : Tout nombre complexe z non nul admet un inverse. L’inverse de z = a + ib est le nombre complexe a/a2 +b2 − ib/a2 +b2. Cet inverse est noté 1/z.
Exemple 4
Effectuer les opérations suivantes :
z1 = (4 − 3i)2 = 16 − 24i − 9 = 7 − 24i
z2 = 4 + 7i − (2 + 4i) = 2 + 3i
2.4 Conjugué d’un nombre complexe (Les nombres complexes 2 bac cours)
Définition 5
Soit z un nombre complexe dont la forme algébrique est : z = a + ib. On appelle le nombre conjugué de z, le nombre noté z− tel que :
z− = a − ib
Exemple 6
Trouver la forme algébrique du complexe suivant :
z = 2−i/3+2i
On multiplie la fraction en haut et en bas par le complexe conjugué du dénominateur :
z = (2 − i)(3 − 2i)/(3 + 2i)(3 − 2i) = 6−4i−3i+2i2/9−(2i)2 = 4−7i/13 = 4/13 − 7/13i
Résoudre dans l’ensemble ℂ l’équation suivante : (E) : z = (2 − i)z + 3
z = (2 − i)z + 3 ⇔ z − (2 − i)z = 3
⇔ z(1 − 2 + i) = 3
⇔ z = 3/−1+i
⇔ z = −3/1−i = −3(1+i)/1−(i2) = −3/2 −3/2i
Donc
S = { −3/2 −3/2i }
2.4.1 Propriétés
Propriété 7
- Le nombre complexe z est réel équivaut à : z− = z.
- Le nombre complexe z est imaginaire pur équivaut à : z− = − z
- Soit z un nombre complexe et z− son conjugué, tels que : z = a + ib et z− = a − ib.
z + z− = 2a ⇔ a = z+z−/2
z − z− = 2ib ⇔ b = z− z−/2i
2.5 Représentation graphique des nombres complexes
Le plan est muni d’un repère orthonormé ( O , u , v ).
Théorème 10
A tout nombre complexe z = a + ib, on peut faire correspondre un point M(a, b) dans un plan orthonormal ( O , u , v ). On dit que z est l’affixe de M. On écrit alors M(z).
Propriété 11
A(zA), B(zB), C(zC) et I(zI) sont des points du plan complexe (P).
- Le vecteur AB a pour affixe zB − zA.
- Le point I milieu de [AB] a pour affixe zI = zA+zB/2 .
- Les points A, B et C sont alignés ⇔ zC−zA/zB−zA = k ∈ ℝ. (Avec zB − zA ≠ 0).
3. Forme trigonométrique des nombres complexes
3.1 Module et argument d’un nombre complexe
3.1.1 Module d’un nombre complexe
Définition 12
On considère le point M d’affixe z = a +ib.
On appelle module de z la distance OM, c’est la quantité notée ∣z∣ tel que : ∣z∣ = √a2 +b2
Exemple 13
Déterminer le module des nombres complexes suivants :
z1 = 1+ 2i et z2 = 1 − √3i
∣z1∣ = √12 +22 = √5 et ∣z2∣ = √12 + (−√3)2 = √4 = 2
Remarque 14
Soient zA, zB et zC les affixes des points A, B et C avec zA ≠ zC.
- AB = ∣zB − zA∣
- Si ∣zB−zA/zC−zA∣ = AB/AC = 1, alors le triangle ABC est isocèle en A.
Propriétés du module d’un nombre complexe :
Propriété 15
- ∀z ∈ ℂ, ∣z∣ = 0 ⇔ z = 0
- ∀z ∈ ℂ, ∣z∣ = ∣z−∣ = ∣−z∣
- ∀(z1,z2) ∈ ℂ2 , ∣z1,z2∣ = ∣z1∣ . ∣z2∣
- ∀z ∈ ℂ*, ∣1/z∣ = 1/∣z∣
- ∀(z1,z2) ∈ ℂ × ℂ*, ∣z1/z2∣ = ∣z1∣/∣z2∣
- (∀z ∈ ℂ*)(∀n ∈ ℤ), ∣zn∣ = ∣z∣n
- ∀z ∈ ℂ*, ∣z∣ = 1 ⇔ z− = 1/z.
3.1.2 Argument d’un nombre complexe
Définition 17
On appelle argument de z, une mesure de l’angle ( u , OM ) , c’est à dire la quantité notée arg(z) telle que si θ est un argument de z on ait :
arg(z) ≡ θ [2π] et {cos θ = a/∣z∣ et {sin θ = b/∣z∣
Exemple 18
Déterminer l’argument du nombre complexe suivant :
z = 1 + √3i
On a
{ cos θ = 1/√12+(√3)2 = 1/√4 = 1/2 et sin θ = √3/12+(√3)2 = √3/2
Donc : arg(z) ≡ π/3 [2π].
3.2 Forme trigonométrique
Définition 19
On appelle forme trigonométrique d’un nombre complexe z (z ≠ 0) dont l’écriture algébrique est a + ib, l’écriture suivante :
z = ∣z∣(cos θ + isin θ)
avec : cos θ = a/∣z∣ et sin θ = b/∣z∣.
Exemple 20
Trouver la forme trigonométrique des nombres complexes :
z1 = 1 + i , z2 = 2 + 2√3i, z3 = √3 − i
- Pour le nombre complexe z1 :
Calculons le module de z1 : ∣z1∣ = √1+1 = √2
z1 = √2(1/√2 + i1/√2) = √2(√2/2 + i√2/2) = √2(cos π/4 + isin π/4)
- Pour le nombre complexe z2 :
Cherchons le module de z2 : ∣z2∣ = √22+(2√3)2 = √16 = 4
z2 = 4(2/4 + i2√3/4) = 4(1/2 + i√3/2) = 4(cos π/3 + isin π/3)
- Pour le nombre complexe z3 :
Cherchons le module de z3 : ∣z3∣ = √(3)2+(−1)2 = √4 = 2
z3 = 2(√3/2 + i1/2) = 2(cos (−π/6) + sin (−π/6))
Remarque 21
cosθ − isinθ = cos(−θ) + isin(−θ)
−cosθ − isinθ = cos(π + θ) + isin(π + θ)
−cosθ + isinθ = cos(π − θ) + isin(π − θ)
Exemple 22
Trouver la forme algébrique de : z = √3(cos π/3 + isin π/3).
Propriété 23
Pour tous les complexes z et z′ non nuls, on a le relations suivantes :
arg(z, z′) ≡ arg(z) + arg(z′) [2π]
arg(zn) ≡ narg(z) [2π]
arg(z/z′) ≡ arg(z) − arg(z′) [2π]
arg(z−) ≡ −arg(z) [2π]
Exemple 24
Soient les nombres complexes : a = (√6 + √2) + i(√6 − √2), b = 1 + i√3 et c = √2 + i√2.
- Vérifier que : bc− = a.
- Écrire les nombres complexes b et c sous forme trigonométrique.
- Déduire la forme trigonométrique du nombre complexe a.
Solution 25
- Vérifions que : bc− = a.
bc− = (1 + i√3)(√2 + i√2)−
= (1 + i√3)(√2 − i√2)
= √2 − i√2 + i√6 + √6
= (√2 + √6) + i(√6 − √2)
2. La forme trigonométrique des nombres complexes : b et c.
- Le nombre complexe : b
On a : ∣b∣ = √12+(√3)2 = √4 = 2. Donc
b = 1 + i√3 = 2(1/2 + i√3/2) = 2(cos π/3 + isin π/3)
- Le nombre complexe : c
On a : ∣c∣ = √(√2)2+(√2)2 = √4 = 2. Donc
c = √2 + i√2 = 2(√2/2 + i√2/2) = 2(cos π/4 + isin π/4)
3. On déduit la forme trigonométrique du nombre complexe a :
- On cherche le module de a.
On sait d’après la question 1 que : bc− = a. Donc, par passage au module on obtient :
∣a∣ = ∣bc−∣
= ∣b∣ × ∣c−∣
= 2 × 2 = 4
- On cherche l’argument de a.
On a : bc− = a. Donc, par passage à l’argument on obtient :
arg(a) ≡ arg(bc−) [2π]
≡ arg(b) + arg(c−) [2π]
≡ arg(b) − arg(c) [2π]
≡ π/3 − π/4 [2π]
≡ π/12 [2π]
Donc, on obtient la forme trigonométrique suivante :
a = 4(cos π/12 + isin π/12)
4. La formule de Moivre
Théorème 26
Pour tout nombre complexe z = ∣z∣.(cos θ + isin θ) non nul, on a :
zn = ∣z∣n(cos nθ + isin nθ)
Exemple 27
Trouver la forme trigonométrique du nombre complexe (1 − i√3)5 :
On cherche la forme trigonométrique du nombre complexe z = 1 − i√3 :
on a ∣z∣ = √12+(−√3)2 = √4 = 2
z = 2(1/2 − i√3/2) = 2(cos(−π/3) isin(−π/3))
Donc
(1 − i√3)5 = [2(cos(−π/3) + isin(−π/3))]5 = 32(cos(−5π/3) + isin(−5π/3))
Déterminer la forme algébrique de (1 + i)4/(√3 + i)3 :
On cherche les formes trigonométriques des nombres complexes suivants : 1 + i et √3 + i
1 + i = √2(cosπ/4 + isinπ/4) et √3 + i = 2(cosπ/6 +isinπ/6).
Ensuite
(1+i)4 = (√2)4(cos 4π/4 + isin 4π/4) = 4(−1) = −4 et (√3+i)3 = 23(cos 3π/6 + isin 3π/6) = 8i
Donc
(1 + i)4/(√3 + i)3 = −4/8i = 1/2i
5. Notation exponentielle
Définition 28
On appelle forme exponentielle d’un nombre complexe z la forme suivante :
z = ∣z∣.eiθ
avec θ est un argument de z.
Ainsi z = ∣z∣(cos θ + isin θ) = ∣z∣.eiθ
Propriété 29
Pour tous réels θ et θ′.
- eiθ × eiθ′ = ei(θ + θ′)
- eiθ/eiθ′ = ei(θ − θ′)
- eiθ− = e−iθ
5.1 Formules d’Euler
Pour tout réel θ,
cos θ = eiθ+e−iθ/2 et sin θ = eiθ−e−iθ/2
6. Équation du second degré
Théorème 30
Toute équation du second degré dans ℂ admet toujours deux solutions distinctes ou confondues. Si cette équation est à coefficients réels, c’est-à-dire
az2 + bz + c = 0, a ∈ ℝ, b ∈ ℝ et c ∈ ℝ
elle admet comme solutions dans ℂ.
- Si ∆ ≻ 0, l’équation admet deux solutions réelles distinctes :
z1 = −b+√∆/2a et z2 = −b−√∆/2a
2. Si ∆ = 0, l’équation admet une solution réelle :
z = −b/2a
3. Si ∆ ≺ 0, l’équation admet deux solutions complexes conjuguées :
z1 = −b+i√∆/2a et z2 = −b−i√∆/2a
Exemple 31
Résoudre dans l’ensemble ℂ l’équation suivante :
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